OLYMPISME

 

Le boss a un petit faible pour Cologna et Ammann.

 

Le Zurichois Jürg Stahl, en poste depuis novembre 2016, vivra ses premiers Jeux dans le costume de président de Swiss Olympic.

Interview LUTERBACH LAURENT MERLET

 

«C’est comme les jours avant un examen à l’Université que l’on a assidûment répété, on a hâte de le passer.» A l’instar de la majorité des athlètes suisses, Jürg Stahl compte les jours qui restent encore à patienter avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de PyeongChang, le 9 février prochain.

A J-10 des 23es olympiades d’hiver, le président de Swiss Olympic a pris quelques instants pour livrer ses sentiments à l’occasion de la traditionnelle conférence de presse, tenue à Luterbach (Soleure) hier, dans les locaux de l’équipementier national.

 

Jürg Stahl, vous allez vivre vos premières olympiades en tant que président de Swiss Olympic…

Même si je suis présent depuis les Jeux olympiques de Salt Lake City, c’est quelque chose qui me touche. Je ne peux le nier. Je suis surtout fier et heureux de me rendre en Corée du Sud avec une équipe si forte, autant sur le plan quantitatif que qualitatif.

 

La délégation helvétique n’a jamais été aussi nombreuse pour des JO d’hiver. Un signe positif pour le sport suisse?

Je pense que oui, d’autant que ce team suisse est un mélange de jeunes athlètes et de sportifs expérimentés. Notre challenge était aussi d’avoir un équilibre entre les hommes et les femmes, ce qui n’était pas le cas à l’époque. Notre ambition est et sera de transmettre la flamme aux générations futures dans une optique de développement du sport dans notre pays. Et je ne parle pas seulement en termes de performances, mais aussi et surtout des valeurs qui nous sont chères.

 

Vous avez fixé comme objectif onze médailles comme à Sotchi, il y a quatre ans.

Je trouve que c’est réalisable. Nous pouvons constater une certaine stabilité dans les performances lors des dernières éditions. Nos athlètes sont bien préparés et sont prêts pour réaliser de belles performances. On n’oublie cependant pas que la forme d’aujourd’hui n’est pas forcément celle du lendemain. Tout se joue sur un jour, pour une question d’une minute, d’une seconde, d’un centième.

 

Parmi les athlètes, lesquels aimeriez-vous vraiment voir décrocher une breloque en Corée du Sud?

Il va de soi que je soutiens tous nos sportifs, peu importe leur sport. Avec la petitesse de notre pays, je reste émerveillé par la qualité de nos athlètes et la diversité des disciplines pratiquées. Je ne cache toutefois pas que j’ai un coup de coeur pour Dario Cologna, Simon Ammann et les deux équipes de hockey puisque je les suis personnellement depuis huit ans.

 

A l’approche du début, ressentez-vous une certaine pression?

Quand on n’en ressent pas, cela ne signifie qu’il n’y a pas d’enjeu. Mais je pense que nous avons effectué du très bon travail. Avec les différentes fédérations nationales et les nombreux spécialistes, nous avons toujours cherché à être au plus proche des athlètes. Nous leur avons déroulé le tapis rouge, à eux de nous faire rêver.

 

Avez-vous un souhait particulier?

Je dis toujours qu’au-delà des médailles que les Suisses décrocheront, le plus important est que tout le monde rentre sain et sauf. Vis-à-vis des athlètes, de leurs familles et amis, nous avons cette responsabilité.

 

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